C’est dans le confort et l’intimité du Centre de documentation de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal qu’a eu lieu le 23 mars dernier l’activité À livres ouverts.
Reprenant le concept d’une bibliothèque classique avec ses bibliothécaires et son catalogue présentant des résumés des livres en inventaire, cette activité donnait la chance au public de rencontrer des livres vivants (personnes) et d’en apprendre davantage sur les différents troubles de santé mentale.
Au catalogue cette année, les lecteurs avaient de quoi satisfaire leur curiosité, aussi grande soit-elle. Trouble bipolaire, troubles anxieux, schizophrénie, dépression majeure et troubles obsessionnels compulsifs étaient au programme.
Partenaire de l’activité, la Fondation s’est rendue sur place et a eu le privilège de s’entretenir avec Benjamin, un livre vivant qui a choisi de partager un chapitre de sa vie dans le but de briser les préjugés tenaces qui persistent envers le trouble bipolaire.
Durant 20 minutes, Benjamin a livré un vibrant témoignage empreint d’authenticité et d’espoir. Malgré les multiples dépressions qu’il a dues affronter depuis l’adolescence, il a su vaincre les obstacles sur sa route, apprivoiser son anxiété sociale et même persévérer jusqu’à l’obtention d’une maîtrise.
La rencontre avec Benjamin de même qu’avec tous les autres livres vivants s’est avéré être de puissants outils d’information et de sensibilisation.
Interrogés sur place, les « lecteurs » se sont montrés unanimes. Ils ont été touchés, charmés et bouleversés à certains moments en prêtant l’oreille à tous ces témoignages.
Julie Gosselin, membre du Cercle de la relève D-Stigma, participait à l’activité et a eu le privilège de rencontrer tous les livres vivants. « Les gens ont été généreux et à mon étonnement, très à l’aise de raconter leur expérience avec la maladie. On pouvait voir les cicatrices, sentir la souffrance, mais comprendre également qu’il est possible de vivre avec la maladie. »
À livres ouverts a été organisé par le CIUSSS-de-l’Est-de-Montréal, en partenariat avec l’Association québécoise pour la réadaptation psychosociale, le réseau de la Bibliothèque de Québec et la Fondation de l’Institut en santé mentale de Montréal.
